Nous sommes élèves en 1ère et devons réaliser un dossier sur le sujet de la protection des océans. Afin de pouvoir partager plus que du texte nous avons décidé de créer ce blog. Nous partagerons ici des articles, dont le texte provient de notre dossier mais avec un complément de vidéos, de sources, d’interview et d’images. N’hésitez pas à commenter, partager, donner votre avis, il nous aidera à améliorer notre projet. Rappelez vous au long de votre découverte de ce blog que nous ne sommes pas expertes sur ce sujet et que nous basons nos recherches sur d’autres articles , personnes qui seront cités.
A l’occasion du village climat déclic organisé du 16 au 17 novembre 2019, j’ai eu l’occasion d’interviewer des membres de l’association Surfriders Europe. L’association fondée au États-Unis il y a 26 ans, a pour but de lutter contre la pollution des océans, d’améliorer la qualité de l’eau, et de sensibiliser le public aux enjeux de la protection des océans. Une antenne Surfrider est présente dans le Finistère. Elle accompagne régulièrement des sessions de ramassage de déchets sur les plages, mais elle se rend également dans les écoles pour sensibiliser les plus jeunes à ce fléau.
Des bénévoles, Nicolas et Aurélie sont intervenus auprès des élèves de l’école primaire publique de Roscoff
Bonjour, vous vous appelez comment?
Pierre
Romain
Et vous faites partis de Surf Riders?
Oui et nous sommes des bénévoles de l’antenne du Finistère
Quel a été pour vous l’élément déclencheur de cet engagement?
J’avais fait un stage pour Surf Riders il y a un an au siège à Biarritz et ensuite en arrivant à Brest pour travailler, je me suis rapproché de l’association pour devenir bénévole.
Ça fait pas longtemps que je me préoccupe de ce genre de problèmes. Je cherchais dans un premier temps une activité bénévole dans la protection de l’environnement qui était relativement simple et accessible pour moi. Donc la première chose que j’ai faite c’est de m’intéresser aux personnes qui organisaient les ramassages de déchets sur le littoral. C’est comme ça que globalement je suis arrivé à Surfriders.
Vous organisez souvent des ramassages?
L’association SurfRiders en tant que tel n’organise pas des nettoyage mais en accompagne. Néanmoins je fais partis d’une autre association très liée à surf Riders en l’occurrence localement qui organise des nettoyage tous les mois.
Comment s’appelle t-elle?
Ar Viltansou rade de Brest
Vous êtes combien à peu près?
En tant que bénévoles il y a 70 personnes inscrites pour recevoir la newsletters pour participer aux actions mais encore actif je ne saurais pas trop te dire.
Une dizaine/ une quinzaine de bénévoles actifs
Certains sont très actifs au sens large on est 70 qui sont des bénévoles potentiels c’est à dire qu’ils peuvent être ponctuellement présents mais suivant leur emploie du temps et qui suivent l’information régulière de l’antenne et au sens large parce qu’il y a des sympathisants c’est à dire des gens …2min30… tous les 3 mois on leur envoie un bilan de ce qu’on fait. ON a 200 personnes sur l’antenne Finistère
Comment vous choisissez les plages pour le ramassage?
Je vais répondre à la question en tant qu’ Ar viltansou, à peu près toutes les plages sont sales , il n’y a pas beaucoup de plages qui ne sont pas sales. On choisit assez facilement, on en prend une qu’on a pas encore faites et on la fait et des fois on repasse sur une plage qu’on a déjà faite. après , il y a un savant calcul sur les courants et les marées etc pour essayer de choisir la plage mais on le fait pas. Parce que de toute manière il y a toujours des déchets à ramasser.
C’est quoi le type de déchet que vous ramassez le plus souvent?
Les déchets qu ’on ramasses le plus souvent le mégot numéro 1 en Europe, dans notre méthode de comptage c’est a dire qu’on fait un ramassage, on trie les déchets et on a des catégories de tri qui nous sont spécifiques et en l’occurrence on compte les déchets, on ne les presse pas, on ne les fait pas au volume, au terme de quantité comptable le mégot est le déchet numéro un. Viennent ensuite les fragments de plastiques et les fragments de polystyrène.
Le fait d’être dans ces associations a permis de créer des relations entre vous?
Oui toujours c’est une occasion. j’ai envie de dire c’est un lieu où les gens qui ont les mêmes sensibilité se rencontrent.
C’est un désintérêt de la chose aussi c’est d’échanger, de rencontrer des gens.
Oui rencontrer des gens qui ont la même préoccupation que d’autres cercles où la préoccupation n’est pas nécessairement présente.
Il n’y a pas forcément des personnes qui font du surf?
En vrai il y a beaucoup de gens qui font du surf parmi nos bénévoles
A la base c’est formé par des surfeurs c’est pour ça que ça s’appelle surf riders et puis ils étaient 3 / 4 à la base et ça a grossi en 25 ans. Il y a de moins en moins de surfers proportionnellement au nombre d’employés et de bénévoles
La problématique est devenus plus vaste que la problématique initiale qui était vraiment des surfers qui s’occupaient de leur environnement de loisir, de la qualité. C’est devenue une association internationale qui se préoccupe de la pro pollution maritime qui est une problématique qui concerne la mer, la terre et toute la filière de création et de production des déchets.
Comment vous financer les ramassages? Par des actions? Des dons?
J’ai envie de dire, c’est probablement une des actions les moins coûteuse à organiser. Le coût est financé par le siège de l’association. On nous a fournis le matériel et tout ce qu’on ne nous a pas fourni on l’a fabriqué. Pour ce qui est des ramassages, il y a la partie matérielle : gants et sacs fournis par notre association et ce qu’on soit membre ou non de Surfriders.
Une dernière question, est-ce que vous penser que la protection des océans c’est un combat perdu d’avance?
Non c’est jamais perdu d’avance. ça dépend de ce que l’on entend par protéger l’océan. Il y a une partie de la pollution qui est rattrapable, des dommages qui sont irrévocables qu’on va subir de toute manière et c’est parallèle à d’autre considérations écologiques. C’est plus la question de sauver le truc mais de minimiser les dégâts.
Le trafic d’animaux est le 2eme trafic le plus important. Il nuit au développement des animaux et notamment des espèces en voie de disparition. Dans le domaine marin, le braconnage menace en particulier les tortues marines convoitées pour leur œufs, peau, graisse,viande et leur carapace. Le but: répondre à la consommation humaine comme objet de luxe, nourriture ou bien souvenirs. D’après des sources de WWF “ Les braconnier prélèvent 30 000 tortues vertes en basse Californie et que plus de 50 000 tortues marines sont tuées en Asie du Sud-Est et dans le Pacifique Sud. Dans les années 60 plus d’un million de ces tortues étaient tuées chaque année sur la côte pacifique du Mexique. “ Malheureusement, les tortues marines ne sont pas les seules touchées par ce comportement humain, le caviar reconnu pour ses œufs ou bien le marsouin, une espèce en voie d’extinction.
Ainsi, l’activité humaine malgré les lois et convention, endommage gravement la vie des espèces marines.
Outre le fait que le plastique utilise des ressources pétrochimiques polluantes, un autre problème se pose, que devient-il après utilisation ? On estime que seulement 9% du plastique produit dans le monde est recyclé. Le reste est considéré comme “mal-géré” et se retrouve brûlé, jeté dans la nature ou dans les océans. Les plastiques que l’on retrouve dans les océans, viennent donc pour la plupart des pays côtiers. Ils sont accidentellement ou intentionnellement jetés à la mer.
Les principales sources de la pollution plastique des océans : source L’atlas des océans 2018
Cette proportion de plastique “mal-traité” est plus ou moins importante selon les pays. On peut voir sur la carte ci-dessous que cette proportion est généralement plus importante dans les pays en développement ayant une forte production industrielle comme la Chine. En effet dans ces pays les moyens accordés au retraitement des déchets sont moins importants (centres de collecte,décharges).
Exemple de la Chine, les plastiques sont souvent emportés pas le fleuve Yangzi Jiang considéré comme un des fleuves les plus pollué du monde. Source: National Géographic
Ce plastique abandonné dans les océans, cette accumulation de plastique dans les océans, souvent appelé “continent plastique”, mais cette appellation est fausse.
« Il faut sortir de cette idée d’un continent de déchets plastiques qui flotteraient au beau milieu du Pacifique et qu’on imagine comme une étendue solide, martèle le navigateur et explorateur Patrick Deixonne. L’idée paraît séduisante, notamment parce qu’elle laisse croire qu’on pourrait nettoyer l’océan. Mais elle est loin de la réalité. »
Comprendre la réalité du plastique dans l’océan : Arte, Océans…le mystère plastique
Ce sont en effet les micro-plastiques qui posent le plus de problèmes. Ils ont une taille inférieure à 5mm est sont donc par conséquent presque impossible à “retirer” des océans. Les deux types de microplastiques présent sont les microplastiques primaires qui représente entre 15 et 31% de ces microplastiques présentes dans les océans, ceux-ci sont rejetés directement sous forme de particule (<5 mm), ils proviennent des produits d’hygiène et de beauté (gommages, dentifrice), du lavages de vêtements synthétiques ou encore du frottement des pneus. Les microplastiques dit “secondaire”, proviennent eux de la dégradation de plastiques plus grands (bouteilles, sacs), ils représentent plus de 69% du total de ces microparticules. Celles-ci peuvent ensuite être ingéré par les espèces marines et se retrouver dans la chaîne alimentaire. Il est encore compliqué d’étudier les conséquences de ses particules sur notre santé, mais nous savons déjà que ceux-ci impactent fortement la croissance et la reproduction des espèces marines.
Crevette ayant ingéré des microplastiques (en vert) par fluorescence (fluorescent staining). Source: National Géographic
Ainsi il ne faut pas se représenter un « continent » plastique où seraient agglomérés des millions de bouteilles et de sacs mais plutôt des gigantesques « soupes » se situant majoritairement dans les gyres océaniques et regroupant en tout 269 000 tonnes de microplastiques. On peut considérer que si cette pollution ne diminue pas il y aura en 2050 une masse plus importante de plastique que de poisson dans les océans.